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La surveillance consiste à collecter systématiquement et en continu des données, les analyser et les diffuser pour mettre en œuvre des actions ; on surveille pour agir. La surveillance réglementée est pilotée par la DGAL : surveiller les contaminants de la chaîne alimentaire, par exemple, ou surveiller des dangers sanitaires en santé végétale et en santé animale. Le bureau gestion intégrée du risque de la DGAL, que je dirige depuis quelques mois, pilote la surveillance officielle de la chaîne alimentaire.
Cette surveillance n’incombe pas qu’à l’État, elle s’appuie d’ailleurs sur des données récoltées par de nombreux acteurs privés : les industriels pour la chaîne alimentaire, les vétérinaires, les chasseurs ou encore les FREDONS pour la santé végétale et animale… La surveillance est donc réalisée par ces opérateurs des dispositifs de surveillance, publics ou privés, qui gèrent les dangers sanitaires.
Il faut bien distinguer la gestion des risques de la mission des plateformes de surveillance. Les plateformes sont là pour fournir à ces gestionnaires un appui méthodologique et opérationnel.
Les plateformes n’ont pas en charge l’évaluation des risques par exemple, cela relève de l’Anses. Vétérinaire de formation, j’ai travaillé au sein de cette agence pendant de nombreuses années sur l’évaluation de l’efficacité et l’innocuité des médicaments vétérinaires.
De même, elles ne mènent pas de recherche, ni n’assurent la gestion de risques. Toutefois, surveillance, recherche et évaluation de risques sont liées. Chaque acteur a son rôle et participe à l’amélioration de la surveillance à travers sa participation aux plateformes.